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Réduction de l’électrosmog dans l’habitat

Article initialement publié dans la revue et le site Habitat Durable, sept. 2019, dp

Electrosmog = pollution ou rayonnement électromagnétique ; le rayonnement électromagnétique, abrégé REM dans cet article est aussi appelé champ électromagnétique (CEM), onde électromagnétique (OEM) ou rayonnement non ionisant (RNI).

Le domaine de l’habitat sain inclus et traite depuis relativement longtemps les thèmes suivants : qualité des matériaux de construction, qualité de l’air (agents de pollution urbaine, COV, moisissures, humidité, radon), qualité du réseau d’eau, géobiologie. Mais on ne prend pas assez au sérieux les effets des REM (rayonnements électromagnétiques), qui ont pourtant comme caractéristique de traverser les matériaux, l’air, l’eau et …nos corps

A quels rayonnements électromagnétiques (REM) sommes-nous exposés ?

Certains rayonnements ont une origine naturelle, ils sont provoqués entre autres par le magnétisme terrestre entre les deux pôles, par les mouvements du magma en fusion au cœur du noyau terrestre, par les failles et autres anomalies dans la croute terrestre, par les corps célestes, en particulier la lune et le soleil. Ces rayonnements sont très faibles et tous les organismes vivants s’y sont adaptés, au cours de leur lente évolution.

Le problème est qu’une multitude de rayonnements non naturels ont fait leur apparition, depuis le début de l’ère industrielle, de l’éclairage électrique jusqu’au satellites de communication et radars, en passant par les lignes à haute-tension, les 2‑3‑4‑5G, le Wifi, le DECT. En quelques années, ces sources de rayonnements se sont multipliées de façon exponentielle, et leur puissance n’est en rien comparable aux rayonnements naturels, elles sont jusqu’à 1’000’000 de fois plus élevées.

Le REM non naturel, toxique pour l’humain et tout organisme vivant ?

La complexité des REM non naturels (multiplexage de signaux, signaux pulsés, variations de puissance, …), selon les lieux que l’on traverse ou fréquente, entrainent une agression permanente pour nos cellules et organes. Il est donc évident que l’homme et les animaux, à l’échelle biologique, n’ont pas eu le temps de s’adapter à ce nouvel environnement électro-magnétique artificiel. Il peut en résulter une fatigue chronique, une altération des facultés de concentration, de mémoire, des acouphènes, un état dépressif, diverses maladies ou tumeurs, une électrohypersensibilité (EHS) et diverses perturbations au niveau cellulaire aux conséquences encore imprévisibles à long terme.

Est-on égaux face à l’exposition aux REM ?

Au stade du fœtus et jusqu’à l’adolescence, l’impact des REM est plus important qu’au stade adulte. Les femmes enceintes, les nourrissons, les enfants et les adolescents devraient donc être particulièrement protégés et surveillés. L’impact des REM sur une personne en phase de sommeil est par ailleurs plus important que sur une personne en veille. Une partie de la population, surtout urbaine, donc très exposée aux REM, elle est en train de dépasser son seuil de tolérance au REM et certaines personnes ont déjà basculé dans un état d’électrohypersensibilité (EHS). Le nombre de personnes touchées par ce syndrome ne cesse d’augmenter, en corrélation avec l’augmentation exponentielle du REM dans nos villes et campagnes. Elles sont, bien malgré elles, des sentinelles qui doivent nous alerter sur les risques inconsidérés que nous font prendre l’industrie des télécommunications, leurs lobbies et nos autorités.

Les autorités suisses nous protègent-elles suffisamment des REM ?

Sans aucun doute non, il suffit de penser à la polémique de la vente aux enchères par le conseil fédéral des nouvelles fréquences de la 5G, suivie de la constitution du groupe d’experts BERENIS, dont le but à peine voilé est de nous convaincre qu’il est encore possible d’augmenter les valeurs limites d’exposition aux REM, afin de faciliter l’expansion de la 5G, tout en ne se prononçant pas sur les résultats de nombreuses études scientifiques démontrant le danger de ces radiations…

Une bonne éthique impliquerait que nos autorités considèrent le niveau d’exposition aux REM de manière globale et sur le long terme, sur tout lieu de vie (lieu de stationnement prolongé tel que chambre à coucher, garderie, école, poste de travail, hôpitaux, homes…), en s’inspirant du modèle du dosimètre pour les rayonnements ionisants (radioactivité), et qu’elles mettent en place et fassent appliquer un système de normes, de contrôle et de mesures neutre et performant. On en est encore loin…

Comme pour d’autres problématiques touchant la population dans son ensemble, notamment les méfaits de la cigarette, de l’amiante, du glyphosate, nos autorités sont prises de vitesse et influencées par les lobbies concernés.

Dans le cas des télécommunications par voie aérienne (ou hertzienne), l’impact des REM concernera bientôt toute zone habitée de la planète (téléphonie et internet mobile, réseau électrique), et peut-être bientôt toute surface cultivée et tout le réseau routier (y compris les chemins carrossables) si les plans de la 5G se concrétisent (machines et drones agricoles connectés, véhicules « autonomes » mais néanmoins reliés en permanence à internet), voire une bonne partie de la planète, si le plan dément d’un seul multimilliardaire mégalo consistant à mettre en orbite des milliers de satellites de communication se réalise.

Les REM ont un impact non seulement sur les humains, mais aussi sur tout organisme vivant. Leur montée en puissance, leur généralisation à l’échelle de la terre et leur permanence auront raison de la santé ou même la vie de bien des organismes, si on ne réagit pas rapidement face à cette folie.

Nous sommes de plus en plus consommateurs ET producteurs de REM, en conscience ou pas !

Les géolocalisations, les synchronisations de données, les mises à jour des applications, programmes et systèmes d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur entrainent un transfert permanent et non négligeable de données en 2G, 4G, 5G ou Wifi.

Les diffuseurs de contenus multimédia (Netflix etc.) nous imposent le mode streaming, au détriment du mode téléchargement, ce qui implique le besoin d’être en permanence connectés à internet, notamment lors de nos déplacements.

Les distributeurs d’ordinateurs et périphériques, ainsi que l’électronique de loisirs nous imposent de plus en plus le mode sans fils (Wireless), ce qui contribue beaucoup à augmenter l’électrosmog à domicile (WIFI, Bluetooth).

Le domaine de l’électro-ménager nous assène l’argument de l’objet connecté, nouveau besoin discutable, mais générant en permanence du trafic en WIFI ou Bluetooth.

Il est donc de notre responsabilité de consommateur d’avoir une analyse critique et éthique avant tout achat et utilisation d’appareil ou de service ayant une composante électrique et/ou rayonnement électromagnétique.

A quoi faire attention et que changer dans notre comportement

  • Prendre conscience (recenser) toutes vos sources d’émissions à l’intérieur de votre domicile (WIFI, téléphones DECT, objets connectés, électronique de loisirs, électroménager, radio-réveil, compteur électrique, rallonges électriques, multiprises, etc.)
  • assurez-vous que les appareils non utilisés soient déclenchés électriquement et qu’ils n’émettent pas d’ondes en mode déclenché
  • ne laissez pas vos téléphones d’appartement longtemps hors de leurs stations d’accueil (DECT, interphones)
  • pour les appareils émetteurs (borne WIFI, base téléphone DECT, …), diminuez si possible la puissance ou passez en mode ECO  
  • se munir d’un détecteur d’ondes (env.  CHF 200-300) ou en louer un et vérifier son exposition dans les lieux les plus fréquentés (en priorité la chambre à coucher)
  • éloignez de votre lit tout appareil électrique (radio-réveil, lampe de chevet, couverture chauffante), toute source de rayonnement (smartphone, enceinte audio Wireless, ordinateur, télévision Wireless, même de quelques centimètres l’effet sera non négligeable, car l’effet des REM est inversement proportionnel au carré de la distance
  • autant que possible, lorsque vous téléphonez, passez en mode haut-parleur, bannissez l’oreillette Bluetooth
  • adoptez une utilisation modérée des tablettes et smartphones, privilégiez l’usage d’un ordinateur câblé, dans votre habitat ou sur vos lieux de travail
  • évitez autant que possible les dispositifs « sans fils » (Wireless), en les recâblant ou en les changeant (clavier USB, souris USB, enceintes audio, PC et périphériques via câbles ethernet)
  • l’étanchéité des fours à micro-ondes commence à se dégrader après quelques mois déjà et la qualité des aliments subissant ce traitement est sujet à controverses, réchauffez vos aliments sur votre potager électrique ou au four électrique
  • les fours à inductions sont à bannir
  • la nuit, éteignez tout appareil en veille, mais surtout désactivez votre WiFi et/ou CPL, ce sera bénéfique pour vous et pour vos voisins, faites-le donc également lorsque vous partez en vacances ou en week-end !
  • en cas de fortes sources externes d’exposition (relais téléphonie, lignes électriques, …), installez des écrans de protection ou blindages électromagnétiques (peintures et papiers peints spéciaux, rideaux et voilages reliés à la prise de terre, câbles électriques avec blindages)
  • si vous avez un projet de rénovation ou de nouvelle construction, cherchez des partenaires (architectes, maîtres d’état) sensibilisés à l’électrosmog ou documentez-vous sur le sujet, il est toujours plus difficile et coûteux de mettre en place des mesures de protection contre les REM (câblage électrique, matériaux, mise à la terre de qualité), une fois le chantier fini.
  • en tant que propriétaire, vous pourriez être contacté un jour ou l’autre pour un projet d’implantation de relais de téléphonie mobile sur votre propriété, une occasion de partager vos questionnements avec les opérateurs, vos locataires et vos voisins.
  • vous pouvez vous tenir informé des mises à l’enquête dans votre région ou quartier (canton de Vaud, par infolettre, inscription : https://eform.vd.ch/index/pubindex/form/44) et agir en faisant opposition aux mises à l’enquête de nouveaux relais de téléphonie mobile dans votre quartier

Bibliographie :

Livret réduire son exposition aux ondes électromagnétiques

par Bruno Geissert/Geotellurique.fr, 2017, chez https://www.geotellurique.fr/28-librairie
Petit livret simple et pratique pour mieux comprendre la problématique des ondes électromagnétiques et les solutions d’hygiène électromagnétique à pratiquer au quotidien : A lire et partager sans modération 2017 !

Réduire les ondes électromagnétiques, c’est parti !

par Carl de Miranda, Ed. Jouvence, EAN13 : 9782889117024
Ce guide est conçu pour mieux comprendre les ondes électromagnétiques présentes dans notre environnement quotidien et leur impact sur notre santé, notre vie. Les différentes sources de rayonnement sont passées en revue avec de nombreux conseils précis pour limiter notre exposition aux ondes.

Comment se protéger des ondes électromagnétiques ?

par David Bruno, 2016, EAN13 : 9782955260104

Références :

Infolettre, expertises, mesures, articles et dossiers bien documentés sur les REM : www.pierredubochet.ch

Expertises, mesures, articles et dossiers bien documentés sur les REM : www.electrosmogtech.ch

Site de partage, conseil et information pour les personnes électro-hypersensible (EHS) : http://www.gigasmog.ch/

Association Romande Alerte aux ondes électromagnétiques (ARA) : https://www.alerte.ch/fr/

Collectif de citoyens suisses demandant aux autorités que des précautions soient prises concernant la technologie 5G : https://www.stop5g.ch/

Site français de vente d’équipement et matériel pour réduire l’électrosmog : https://www.geotellurique.fr/

An environmental and consumer protection organization dedicated to protecting against electromagnetic fields and radiation (english/deutsch) : https://www.emfdata.org/en

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